Décolonisation

Avec des engagements clairs, Mandoline Hybride espère contribuer à réduire les inégalités et à faire avancer le milieu vers des pratiques plus saines en terme d’égalité de genre et de sexe, de décolonisation et de diversification des programmations artistiques. Au sein de ses différents projets à titre de diffuseur et lieu de résidence, la présence d’artistes autochtones, de personnes racisées, de membres de communautés queer et/ou minorisées est envisagée comme une norme, et non comme une exception. L’organisme s’engage à soutenir les luttes contre la domination coloniale, le sexisme, le racisme et la discrimination avec des gestes concrets : actions de bénévolat ciblées; diffusion des discours liés à ces luttes; mise sur pied de projets structurants pour stimuler la rencontre entre artistes autochtones et allochtones; attention portée à la mise en valeur des langues et traditions autochtones, reconnaissance du territoire.

Énoncé de reconnaissance des terres et des eaux

Nous, les artistes et collaboratrices·teurs de la compagnie Mandoline Hybride basée à Marsoui, souhaitons reconnaître que nos activités et rassemblements prennent place sur les terres et les eaux non-cédées de la nation Mi’gmaq. Ces terres et ces eaux traditionnelles sont connues de la communauté Mi’gmaq comme le 7e district du Mi’gma’gi, Gespe’gewa’gi: La Dernière Terre.

En 1726, les «Traités de Paix et d’Amitié» sont conclus entre les nations Wolastoqiyik (Malécite), Mi’kmaq (Micmaque) et la Couronne britannique. Les traités en question ne contenaient aucune clause relative à la cession des terres et des eaux, mais reconnaissaient de fait le titre des peuples Wolastoqiyik et Mi’kmaq, définissant les règles quant à ce qui devait être des relations durables entre les nations.

Nous souhaitons également reconnaître que les abords du fleuve Saint-Laurent ont été des lieux de rencontre, de cueillette, de pêche et de chasse pour les peuples autochtones depuis bien avant l’arrivée des premiers colons européens.

À travers l’art et des projets communautaires, nous espérons contribuer au mouvement ancestral d’échanges artistiques entre les peuples et nous reconnaissons notre responsabilité de renouveler nos pratiques en tout respect des générations présentes et futures.

Cet énoncé a été écrit en collaboration avec Erika Gideon Marchand de la communauté micmaque de Listuguj, et avec l’aide du livre Nta’tugwaqanminen – Notre histoire: L’évolution des Mi’gmaqs de Gespe’gewa’gi. Wela’lin!

Nta’tugwaqanminen est le fruit d’un partenariat de recherche entre les Mi’gmaqs du Nord du Gespe’gewa’gi (péninsule gaspésienne et Nord du Nouveau-Brunswick), leurs aîné·es et un groupe chercheurs·euses chevroné·es. Cet ouvrage veut permettre à ce peuple de se réapproprier son histoire, tant orale qu’écrite, dans une démarche de réappropriation du savoir. En savoir plus >>>

Banque de ressources

Dans cette volonté de prendre part à de réels efforts décoloniaux, Mandoline Hybride met à disposition cette banque de ressources pouvant servir de point de départ ou encore de référence pour une meilleure appréhension des enjeux touchant les communautés autochtones d’ici et d’ailleurs. Cette liste demeure, évidemment, non exhaustive, et relève d’un exercice continu et évolutif. Mandoline Hybride invite d’ailleurs son public, ses collaboratrices⸱teurs et amies à se joindre à cette démarche. Pour participer à l’enrichissement de cette banque, partagez-nous vos ressources préférées par courriel à comm@mandolinehybride.com.


Nation Mi’kmaq


Art, musique et culture

  • daphne / Centre d’art autochtone autogéré sans but lucratif basé à Tiohtià:ke – Mooniyang – Montréal;
  • Kuei! Kwe! / Émission de radio animée par Melissa Mollen Dupuis Melissa qui met de l’avant le talent et l’audace de membres des Premiers Peuples;
  • Nikamowin / Plateforme d’écoute des musiques d’artistes autochtones;
  • Hannenorak / Librairie indépendante située dans la communauté autochtone de Wendake;
  • Reservation Dogs / Série humoristique de Taika Waititi et Sterlin Harjo, produite, réalisée, scénarisée et jouée par des Autochtones;
  • Wapikoni mobile / Organisme qui promeut l’expression et les talents créateurs des Premiers Peuples via les courts métrages, la musique et les projets de création XR;
  • Courts-métrages de Caroline Monnet / Disponibles en ligne sur Criterion Channel;
  • Afro Canada / Série documentaire qui retrace la présence afro-descendante au Canada, à travers plus de 400 ans d’histoire;
  • Aime ton cinéma – autochtone / Répertoire d’œuvres cinématographiques autochtones, rassemblé par le Regroupement des Distributeurs Indépendants de Films du Québec.


Sites web

  • Elle est autochtone / Campagne en ligne soulignant la force et les contributions des femmes autochtones, inuites et métisses;
  • Femme autochtone du Québec / Organisme qui représente les femmes des Premières Nations du Québec ainsi que les femmes autochtones qui vivent en milieu urbain;
  • Mikana / Organisme sans but lucratif ayant pour mission d’œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics sur les réalités et perspectives des peuples autochtones;
  • Native Languages of the Americas / Plateforme en ligne faisant la promotion des langues autochtones des Amériques;
  • Indigenous Canada / Cours en ligne offert par l’Université de l’Alberta.

Événements culturels


Coups de cœur littéraires

En français :

  • Shuni, Naomi Fontaine (Mémoire d’Encrier, 2019);
  • Crocs fendus, Tanya Tagaq (Alto, 2019);
  • Kukum, Michel Jean (Libre Expression, 2019);
  • Chroniques de Kitchike: la grande débarque : nouvelles, Louis-Karl Picard-Sioui (Hannenorak, 2017);
  • Chauffer le dehors, Marie-Andrée Gill (La Peuplade, 2019);
  • Eukuan Nin Matshi-Manitu Innushkueu /Je suis une maudite sauvagesse, An Antane Kapesh (Leméac, 1976; Mémoire d’encrier, 2019);
  • Bleuets et abricots, Natasha Kanapé Fontaine (Mémoire d’Encrier, 2012);
  • Marguerite : le feu, Émilie Monet et Marilou Craft (Les herbes rouges, 2023).

En anglais :

  • I Am Woman: A Native Perspective on Sociology and Feminism, Lee Maracle (Raincoast Books, Press Gang Publishers, 2002).

En français et en anglais :

  • Halfbreed, Maria Campbell (Prise de parole, 2021) | Halfbreed, Maria Campbell (Random House of Canada,  2019);
  • Cartographie de l’amour décolonial, Leanne Betasamosake Simpson (Mémoire d’Encrier, 2018) | Islands of Decolonial Love, Leanne Betasamosake Simpson (Arbeiter Ring Publishing, 2013);
  • Tresser les herbes sacrées, Robin Wall Kimmerer (Lotus et l’Eléphant, 2021) | Braiding Sweetgrass, Robin Wall Kimmerer (Milkweed Editions, 2015);
  • Homo sapienne, Niviaq Korneliussen (La peuplade, 2017) | Last Night in Nuuk, Niviaq Korneliussen (Grove Press, 2019).

Ouvrages de références

En anglais :

  • Smith, Linda Tuhiwai. Decolonizing Methodologies: Research and Indigenous Peoples. Second edition.. London: Zed Books, 2012;
  • Tuck, Eve, et K. Wayne Yang. « Decolonization Is Not a Metaphor ». Decolonization: Indigeneity, Education & Society, nᵒ 1 (8 septembre 2012);
  • Simpson, Leanne Betasamosake. « Land as Pedagogy: Nishnaabeg Intelligence and Rebellious Transformation ». Decolonization: Indigeneity, Education & Society, nᵒ 3 (21 novembre 2014);
  • Vizenor, Gerald. Manifest Manners: Narratives on Postindian Survivance. 1st Bison Books print édition. Lincoln, Neb.: Bison Books, 1999;
  • Gespe’gewa’gi Mi’gmawei Mawiomi. Nta’tugwaqanminen – Our Story: Evolution of the Gespe’gewa’gi Mi’gmaq. January 2016.

En français :